AJIR pour les Harkis est une association. Et seulement une association. Les associations qui ont adhéré à AJIR France, tout comme les délégations régionales ou départementales ne sont également que des associations, qui fonctionnent avec des bénévoles et avec comme maigres moyens les cotisations et dons des adhérents.
Chaque jour nous recevons des appels à l’aide, de France ou d’Algérie, pour un visa, pour une naturalisation, pour retrouver un dossier d’un grand père Harki, pour éviter une expulsion suite à des impayés de loyers, pour obtenir un travail, pour un soutien face à de la discrimination, pour des renseignements sur la future loi ou sur le fonds social de l’Onac.
Or AJIR n’est ni un service de l’Etat, ni un cabinet d’avocats, ni une banque, ni un bureau d’aide sociale, ni une ambassade ou un consulat….
Les délégations locales d’AJIR et le bureau national ne ménagent ni leur temps ni leurs efforts pour aider et conseiller au mieux nos adhérentes et nos adhérents qui nous soumettent des dossiers personnels. Mais nous ne pouvons pas répondre aux sollicitations quotidiennes de personnes non adhérentes.
Il est aussi surprenant que les personnes s’adressent à AJIR (comme à d’autres associations sans doute) sans même être d’abord adhérentes. Et parfois sans même commencer par dire bonjour !
AJIR est sans doute l’association qui rassemble le plus d’adhérents. Mais un millier d’adhérents sur une population de 600 à 800 000 ce n’est rien. Et ce n’est pas mieux pour les autres associations dont pour beaucoup les adhérents se comptent sur les doigts d’une main.
Pour que les associations soient efficaces, il faut qu’elles soient fortes, avec à la fois des porte-parole crédibles et beaucoup d’adhérents impliqués. La politique est souvent un rapport de force. Rien n’est donné ; tout se conquiert et se défend. Alors adhérez à l’association de votre choix, à AJIR ou ailleurs, mais adhérez. Pas seulement lorsque vous avez besoin d’aide pour votre cas personnel mais pour soutenir celles et ceux qui se dévouent bénévolement pour rendre justice à des citoyens français trop longtemps oubliés.