Naissance
AJIR pour les Harkis est née en Auvergne, en 1998, sous l’impulsion de Mohand Hamoumou, à partir de la fusion des trois associations existantes depuis vingt ans et qui se sont dissoutes pour ne faire qu’une seule association.
Unies sous un même nom par la passion de rendre justice aux harkis, les délégations régionales AJIR et les associations adhérentes agissent pour faire connaître l’histoire des Harkis et convaincre les décideurs politiques de passer de l’assistanat à justice qui implique reconnaissance de l’abandon et réparation de ses conséquences.
Constats
En 2000, le tissu associatif harki est dispersé et désuni, avec plus de 200 associations dont majorité n’ont souvent plus d’activité. Depuis la disparition ou le retrait de figures emblématiques, il n’y a pratiquement plus d’associations réellement nationales. Celles encore actives se focalisent le plus souvent sur des actions locales de préservation de la mémoire ou des actions individuelles en justice.
2001 : Tournant
Depuis la création d’AJIR en 1998, il y a eu la loi de 2005, reconnaissant -comme celle de 1994- les «sacrifices consentis » par les Harkis et l’instauration en 2001 d’une journée d’hommage national aux Harkis chaque 25 septembre. A cette occasion le Président Chirac a reconnu que « la France n’a pas su sauver ses enfants de la barbarie ». Mais pas de reconnaissance de la responsabilité de l’Etat français qui en 1962 les a désarmés, abandonnés puis a relégué les rescapés dans des camps ou des cités ghettos.
Déclaration
Les Présidents Sarkozy et Hollande ont déclaré que la France avait abandonné les harkis, reconnaissant ainsi «les responsabilités des gouvernements français dans (…) les massacres de ceux restés en Algérie et les conditions d’accueil inhumaines de ceux transférés en France ni accueillir dignement les réfugiés fuyant les massacres ». Des propositions de lois ont été déposées pour demander la reconnaissance officielle de cet abandon et la réparation des préjudices matériels et moraux. Aucune n’a été votée.
AGIR
Aussi, conscients de l’urgence de régler dignement le dossier harki, des dizaines de personnes et associations ont décidé de s’unir pour obtenir une loi en 2021 de Reconnaissance, Réparation et Réconciliation, En cas de refus du Gouvernement, une action en justice sera lancée par l’association au nom de ses adhérents pour la réparation des conséquences dramatiques de l’abandon après le 19 mars 1962 et de l’indigne accueil en métropole des rescapés.
Parmi les premiers adhérents:
ALIM Jacques, Dreux ; AMRANE Ali, Grasse ; ARIOUA Stéphanie, ST Maximin ; BALI Achour, Toulouse ; BAZIZ Mohamed, Paris ; BEHAR Jean-Pierre, Mouans-Sartoux ; BENFERHAT Khaled, Forcalquier ; BENGUERRA Zora, La Grande Motte ; BOUCHEIDA Bacta, Villeneuve sur Lot ; CHALABI Yamina, Manosque ; CHELLI Amar, Beauvais ; DJELTI Affif, Rouen ; DJEMAI Fatima, Châlons en Champagne ; DJENANE Fathia ; FERKI Alain, Pau ; FILLALI Rahina, Chalons en Champagne ; FORTE Nora, Aix en Provence ; GASMI Fatiha, Nîmes ; GAY Jean-Louis, Toulouse ; GERBI Christiane, Sisteron ; GIMINEZ Patricia et Daniel, Dax ; GUEROUI Belkacem, ST Maximin ; HADDOUCHE Mohamed, Rouen ; HAMOUMOU Abdelkader, Martigues ; HAMOUMOU Mohand, Volvic ; HAROUNE Abdelkader, Lille ; KACEM, Tayeb, Saumur ; KHEMACHE Hamid, Périgueux ; KLECH Khaled, Peyrolles ; LADAOUI Ali, Gard ; MOKRANI Fatima, Ariège; MESSAOUD Georges, Cassis ; MOUSSAOUI Farid, Louviers ; PETROD Colette, Valence ; RABEHI Mohamed, Décines ; RENAUD Samia, Avignon ; RIBES Emile, Montpellier ; ROBERT Hugues, Aveyron ; …
et merci à celles et ceux qui depuis nous ont rejoint (412 adhérents directs au 1er Novembre 2021 dont 36 Président-e-s d’associations ou délégations soit près de 2 000 adhérents).