Suite à la mobilisation lancée par AJIR pour les Harkis, le Gouvernement a déposé ce matin un amendement en faveur des veuves de Harkis pour mettre fin à une situation injuste.
Par la voix de Madame Mirallès, Secrétaire d’Etat aux anciens combattants et à la mémoire, le Gouvernement a confirmé au Sénat ce matin vendredi 8 mai 2023 avoir repris un des amendements proposés par l’association AJIR pour mettre fin aux différences de montants d’allocation de reconnaissance selon la date de décès du mari.
A partir du 1er janvier 2024, toutes les veuves d’anciens Harkis bénéficieront d’une allocation viagère d’un même montant de 748€ par mois. Cela met fin aux disparités injustes générées involontairement par la superposition de nombreux textes qui ont conduit à ce que les veuves perçoivent 710€ ou 516€ ou rien selon la date de décès du conjoint. Cette mesure est d’autant plus appréciable que la plupart des veuves n’ont pas de retraite personnelle et celle de leurs défunts maris sont très modiques, l’Etat les ayant délaissés sans formation professionnelle à leur arrivée.
La Secrétaire d’Etat a aussi entendu notre demande que les Harkis qui ne percevaient rien (une cinquantaine) suite à leur choix en 2005, puissent à partir du 1er janvier 2024 bénéficier d’une allocation mensuelle de 543€. Le coût financier pour l’Etat (4,8millions) est tout à fait supportable par le budget des anciens combattants et ce coût sera amené à diminuer chaque année.
Nous nous réjouissons de cette avancée et de l’écoute du Gouvernement. Même s’il est dommage qu’il n’ait pas saisi l’occasion d’aligner aussi les allocations versées aux hommes pour supprimer une disparité injustifiée qui persistera entre les Harkis et les veuves ayant choisi l’option 2. C’était le sens de l’amendement déposé par les députés et par des Sénateurs de SER et RDSE. Merci donc à l’ensemble des 1630 signataires de notre appel, les 65 associations qui ont manifesté leur soutien, tous les parlementaires (au Sénat et à l’Assemblée) de divers partis qui ont cosigné notre amendement.
Fidèle à sa méthode, AJIR avait préparé un dossier solidement argumenté qui a suscité le soutien de parlementaires de tous les partis, de Jean Marie Bockel, Président de la CNIH, de nombreuses et éminentes personnalités et de l’Elysée. Des échanges avec le Secrétariat d’Etat, qui n’était pas favorable à la proposition d’AJIR, ont permis d’arriver au texte présenté ce matin qui représente une réelle avancée.
Nous invitons toutes les associations à diffuser d’ores et déjà l’information auprès des personnes concernées. La mesure doit encore être votée en seconde lecture à l’Assemblée nationale (avec le probable recours au 49.3) pour prendre effet en janvier 2024.