A Paris, mardi 18 avril 2023, une délégation de l’association nationale AJIR a remis aux instances concernées un rapport contenant 33 propositions pour améliorer la loi de reconnaissance et de réparation du 23 février 2022 en faveur des harkis. Ce document va également être transmis au Président de la République, à l’origine du texte de loi, ainsi qu’aux parlementaires et à la presse.

La délégation d’AJIR a été reçue au Secrétariat d’Etat aux anciens combattants par Thierry Laurent, Directeur de Cabinet de Patricia Mirallès, à l’ONACVG par sa Directrice générale, Véronique Delélis, et au siège de la Commission de reconnaissance et de réparation, par le Préfet Marc DelGrande, Secrétaire Général.


Ce rapport de 70 pages, issu de groupes de travail, résume les interventions d’éminents experts lors de la journée d’étude du 3 mars dernier au Sénat, (Dominique Schnapper, Boris Cyrulnik, Denis Peschanski et Antoine Garapon) qui ont apporté un éclairage politique, psychologique, historique et juridique). Il rappelle le contexte singulier dans lequel s’inscrit l’histoire des harkis et dresse un bilan d’un an de mise en œuvre de la loi, dont il souligne ses avancées et ses lacunes. 

Enfin, et c’est là que réside sa force, le rapport de l’association AJIR France met en avant 33 propositions, argumentées et réalistes, destinées à poursuivre le travail de réparation. Parmi ces propositions figurent notamment :


•    l’ajout de 70 lieux et structures de toutes natures pour compléter le décret du 18 mars 2022,
•   l’intégration dans le dispositif de réparation de supplétifs écartés pour n’avoir pas transité par des structures prévues par le décret,
•    l’amélioration du traitement des dossiers de réparation, 
•    un traitement équitable pour toutes les veuves de harkis 
•   le lancement d’une étude de préfiguration pour la création d’une fondation pour la mémoire des harkis afin qu’ils soient pleinement reconnus, honorés et intégrés à l’histoire de France.


La remise de ce rapport a permis avec les différents interlocuteurs, très à l’écoute, un échange constructif. Il reste à faire connaître largement les analyses et propositions de ce document et à mobiliser pour qu’elles soient suivies d’effet.