Les Harkis au sens strict  étaient on l’a vu souvent des paysans, des hommes fiers, courageux, solides montagnards. Peu avaient été scolarisés. Et ceux arrivés en France n’ont hélas pas reçu beaucoup de formation professionnelle. Mais nous ne confondons pas diplômes et intelligence, instruction et éducation. Il fallait être intelligent, débrouillard, courageux pour affronter un monde peu accueillant, surmonter un déracinement, apprendre une autre langue, un autre mode de vie. Certains, traumatisés par ce qu’ils venaient de vivre ne sont pas parvenu à relever cet immense défi. Mais la grande majorité l’a fait.

Leurs enfants, malgré le handicap des années d’enfermement dans les structures de relégation, ont pour la plupart réussi à avoir un métier, à fonder une famille, à trouver leur place de citoyen dans cette République qui pourtant ne les a pas accueillis comme ils le méritaient eu égard aux sacrifices de leurs parents.

Certains enfants ont même réussi brillamment dans différents domaines : sport, culture, éducation, politique, économie, diplomatie, etc. Et ils ont publiquement affiché avec fierté leur appartenance à notre communauté de destin.

Ces réussites individuelles n’exonère pas l’Etat de sa responsabilité dans l’échec de ceux enfermés trop longtemps dans des structurés isolées. Mais nous voulons ici  mettre en lumière ces réussites dont toute la communauté peut être fière.

Bien sûr, nous ne les connaissons pas tous, beaucoup s’étant silencieusement intégrés dans la Nation. Alors n’hésitez pas à nous en signaler. Ou mieux, à nous proposer texte et photo.

Pour commencer, voici  quelques propositions:

Affif DJELTI, Champion de Boxe, Djamel OUBECHOU, Diplomate, Omar SAHNOUN, Footballeur professionnel, Alain IOUALALEN,  Chirurgien, chef de service Sarah BALZER, Championne de  sabre, Jeannette BOUGRAB, ancienne Secrétaire d’Etat, Bernard GOUTTA, International de Rugby,…etc