Le rapport Stora semblait mort et enterré. En France comme en Algérie il a été violemment critiqué, par de nombreux journalistes, universitaires et associations. AJIR a dénoncé le silence choquant sur la tragédie des harkis et sa vision partisane.
Le rapport Stora semblait mort et enterré. En France comme en Algérie il a été copieusement et violemment critiqué, par de nombreux journalistes, universitaires et associations. AJIR a dénoncé le silence choquant sur la tragédie des harkis et sa vision partisane. L’intention du commanditaire était louable en théorie : qui peut être contre la volonté d’apaiser et réconcilier par un discours de vérité ? Mais en pratique le choix d’une seule personne et de plus connue pour ses engagements politiques ne pouvait que condamner cette initiative à un échec. On voit mal el effet aujourd’hui comment l’Algérie accepterait une commission franco-algérienne. Ni comment les différentes populations concernées (Pieds noirs, Harkis, appelés,…) feraient confiance à une commission choisie et présidée par Stora.
Pourtant ce rapport tente de survivre sous forme d’un livre. Et grâce à son réseau de journalistes (Benjamin Stora a lui-même animé des émissions à la radio) l’auteur peut défendre son rapport ou faire la promo commerciale de son livre sur les plateaux, sans contradicteur et avec des journalistes acquis à sa cause. Ce qui du reste pose un vrai problème : il est inadmissible que les radios et télévisions n’invitent pas à s’exprimer des personnes ne partageant pas les recommandations de Stora et surtout ses oublis ! AJIR a saisi le CSA et les responsables de chaînes publiques en ce sens et invite les associations ou personnalités qui partagent notre indignation à écrire elles aussi. Dans une démocratie, il faut des débats contradictoires.