1/ La reconnaissance officielle de la responsabilité de l’Etat dans le drame des Harkis après le 19 mars 1962 :

Le Président de la République, lors de la journée d’hommage aux Harkis le  25 septembre 2001, et la loi du 23 février 2005 n’ont fait qu’esquisser cette reconnaissance. 

Nous demandons une reconnaissance officielle et solennelle de la responsabilité de l‘Etat et une réparation  morale et matérielle des préjudices associés. Le gouvernement français de 1962 avait en effet le devoir de porter assistance à des ppersonnes en danger, d’évacuer ses citoyens menacés ou d’intervenir pour faire respecter les accords d’Evian.  

2/ La libre circulation des anciens Harkis en Algérie – principe de non discrimination entre les citoyens français et réciprocité entre les deux États 

Le gouvernement français doit obtenir de l’Etat algérien la reconnaissance officielle de ce principe de libre circulation des anciens Harkis et d’égalité des droits fondamentaux entre tous  ses citoyens. 

Plus largement et en préalable à tout partenariat renforcé avec l’Algérie, la France doit 
faire  respecter l’histoire et la mémoire des Français rapatriés d’Algérie.


3/ Fondation pour la mémoire et l‘histoire des Harkis 


 La  création  d’une « Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie » dont le principe avait été établi dès 2003  ne semble pas devoir se concrétiser.

Nous renouvelons notre demande ancienne d’une fondation spécifique pour les  Harkis pour faire connaître leur histoire en Algérie avant 1962 et leur situation en France après leur repli.  

Nous demandons en parallèle une ouverture totale des archives  et une enquête sur le sort des disparus en 1962, en liaison avec les autorités algériennes  si une coopération est  possible. 

4/ Egalité des chances – Handicaps socio-économiques  

De nouvelles mesures de soutien ciblées doivent réparer les séquelles subies par les Harkis, leurs épouses et  leurs enfants  qui ont transité et vécu en ghetto dans les camps, les Hameaux de forestage ou les cités afin de rétablir l’égalité des chances qui a manqué au départ. Des organismes comme l’Ancsec (Ex FAS) devraient réserver une part de leur financement à des projets facilitant la pleine intégration des enfants d’anciens « Harkis et assimilés ».

Dans le même esprit, une attention particulière devrait être portée à la présence et à la visibilité dans les structures de l’Etat de certains membres de la collectivité harki, dont le mérite  et le parcours sont  reconnus et les compétences adaptées à ces postes.  

5/ Les Harkis restés en Algérie 

Lorsque des descendants de Harkis ou même des Harkis qui n’ont pas gagné la France dans les années 60 -du fait des entraves de l’époque-  souhaitent  s’établir en  France, une attention particulière doit être réservée à l’examen de leur demande.  

« Après le temps de la douleur,
 vient celui de la réparation et de la reconnaissance… » 
Le Premier Ministre,  le 5 décembre 2004